CÉRAMIQUES EUROPÉENNES - PROVENANCES ROYALES

Forte du succès des ventes de porcelaine européenne du premier semestre 2018 - ensemble exceptionnel de pièces du Service dit aux oiseaux du Duc D’Orléans et première partie de la Collection Christophe Perlès - et dans la tradition des grandes ventes de céramique qu’elle organise depuis 3 générations, la maison de ventes Pescheteau-Badin propose cette saison 3 ventes entièrement consacrées à la céramique qu’elle soit européenne ou asiatique.

Le programme s’ouvrira le 19 octobre prochain avec un florilège de pièces des plus grandes manufactures européennes, notamment un exceptionnel ensemble de 9 pièces provenant des services royaux de Louis XV, Louis XVI, Marie-Antoinette... qui illustre parfaitement l’engouement des monarques pour la céramique au XVIIIe et XIXe. Cette vente proposera également des pièces remarquables : assiette, tasse et sous-tasse ainsi qu’une théière du Service dit aux Oiseaux du Duc D’orléans ; une assiette, projet pour le Service olympique de Sèvres ; une assiette du Service à dessert au chiffre de l’impératrice Joséphine de la Manufacture de Dilh et Guéhard commandé juste après son divorce avec Napoléon ; un petit plat rond dit tondino en majolique de Lyon ou Urbino du XVIe siècle ; un grand plat rond en faïence de Moustiers de la Fabrique de Clérissy du XVIIIe et un rare plat en Faïence de Rouen du XVIIIe siècle. 

La seconde vente du semestre dispersera une nouvelle sélection de pièces de la Collection de Christophe Perlès dont la première partie en début d’année fut un grand succès. La saison se clôturera avec une vente de céramique asiatique, thématique récurrente des ventes de la semaine de l’Asie depuis plusieurs années, offrant ainsi aux amateurs et collectionneurs une vision du travail de la céramique dans toute sa diversité.

VINCENNES
Plat rond en porcelaine tendre provenant du service Bleu céleste de Louis XV à Versailles à décor polychrome au centre d’un groupe de fleurs et fruits et d’un oiseau en vol et sur l’aile de guirlandes de fleurs et feuillages dans quatre réserves cernées de piastres et guirlandes de fleurs en or sur fond bleu céleste sur des godrons en léger relief.
Marqué : LL entrelacés, lettre-date A pour 1754, marque de peintre O non attribuée.
XVIIIème siècle, 1754.
D. 32,2 cm.
Estimation : 60 000 – 80 000 euros

SÈVRES
Moutardier couvert en porcelaine tendre provenant du service offert par Louis XV au roi Christian VII du Danemark à décor polychrome de bouquets de fleurs dans une réserve cernée de rinceaux rocaille or sur fond bleu lapis caillouté, la prise du couvercle en forme de fleur.
Marqué : LL entrelacés, lettre-date Q pour 1769, marque du peintre Edme-François Bouillat.
XVIIIème siècle, 1769.
H. 9 cm.
Ce moutardier provient du service offert en présent par le Roi Louis XV à Christian VII, roi du Danemark le 9 novembre 1768 à l’occasion de sa visite incognito sous le nom de prince de Travendahl. Le souverain danois visite ce jour la manufacture à Sèvres et reçoit le service lapis caillouté, livré le jour-même à l’Hotel d’York, sa résidence parisienne. Une seconde partie du service est livrée le 1 juillet 1769 et comprend alors quatre moutardiers et plateaux à 78 livres chaque. La grande majorité des pièces du service est toujours conservée aux châteaux de Rosenborg et de Christianborg à Copenhague. Aucun des quatre moutardiers n’y est présent. 
Estimation : 4 000 / 6 000 €

SÈVRES
Plateau losange de saucière en porcelaine tendre provenant du service de Marie-Caroline, reine de Naples, à décor polychrome au centre du monogramme CL formé de guirlande de barbeaux et guirlande de fleurs sous une couronne de roses, l’aile décorée de deux amours dans des nuages, de corbeilles de fleurs et de guirlandes de lauriers, galon à fond bleu orné de guirlande de feuillage et rinceaux or sur le bord.
Marqué : LL entrelacés, lettre-date U pour 1773, marques des peintres Buteux et Drand.
XVIIIème siècle, 1773.
L. 30 cm.
Provenance : Offert par louis XV à Marie-Caroline, Reine de Naples en décembre 1773
Sotheby’s, Londres, 30 mars 1971, lot 176
Ce plateau de saucière provient du service offert par Louis XV à Marie-Caroline, reine de Naples et des Deux-Siciles, soeur de Marie-Antoinette, épouse du Roi Ferdinand IV de Naples et filleule du roi de France à l’occasion du baptême de sa fille, la princesse Louise-Marie. 
Ce « Service de Porcelaines de Seve pour Six Couverts » de 114 pièces aujourd’hui dispersées, comportait une seule saucière et son plateau aux prix respectifs de 96 livres et 84 livres. La saucière est passée en vente à Londres en 1927 (Christie’s, Londres, 22 juin 1927, lot 27). 

Estimation : 8 000 / 12 000 €

SÈVRES
Tasse à thé de la deuxième grandeur et sa soucoupe en porcelaine tendre provenant du service de la comtesse d’Artois à décor polychrome de semis de barbeaux et rangs de perles pourpres et or. 
Marquées : LL entrelacés, lettre-date MM pour 1789, marque du peintre Taillandier.
H. 5 cm et D. 3,5 cm.
Provenance : cette tasse à thé provient du service à perles et barbeaux livré à la comtesse d’Artois le 26 avril 1788 complété en juin et septembre 1789 avec des pièces de service à thé dont douze gobelets 2e Perles et Barbeaux à 12 livres chaque livrés le 2 septembre 1789.
Estimation : 300 / 500 €

SÈVRES - LE SERVICE À PERLES ET BARBEAUX DE LA REINE MARIE-ANTOINETTE 
Commandé en juillet 1781 et probablement exécuté sur des échantillons fournis par Michel Gabriel Commelin le 7 août suivant, le service à perles et barbeaux est livré à la Reine le 2 janvier 1782, lors de l’exposition à Versailles. Il est mentionné dans les archives de la manufacture de Sèvres sous les dénominations de Service de la Reine, Service à Perles pour la Reine, Service de la Reine à perle et Bordure merde d’oie ou simplement Service perles et barbeaux. Il comprenait 295 pièces, pour un montant de 12.420 livres, incluant 96 assiettes et 24 à potage valant 30 livres chacune, 24 seaux à verre à 48 livres chaque et 24 pots à jus à 18 livres chaque. Le service à perles et barbeaux pourrait avoir été livré pour Trianon où la Reine disposait de deux vastes salles à manger. A la différence des services à frise riche, perles et roses livrés à Marie Antoinette et Gustave III de Suède en 1784 puis à la comtesse d’Artois en 1789, le service à perles et barbeaux de 1781 a été exclusivement réalisé pour la Reine.
Le musée national du Château de Versailles conserve une assiette unie, un plateau de pots à jus et un saladier exposés au Petit Trianon, un plateau Bouret est au musée du Louvre, une autre assiette au Victoria and Albert Museum.
Une importante partie de ce service était dans les collections de Lord Revelstoke (vente Christie’s Londres, 28 juin 1893, lots 373 et 374). Ce même ensemble est à nouveau apparu en vente publique en 1976 (Etude Ader, Palais Galliera, 29 novembre 1976, lot 113 puis Genève, 14 mai 1977, lot 384).


DEUX SEAUX À VERRE en porcelaine tendre provenant du service à perles et barbeaux de la Reine Marie-Antoinette à décor polychrome de semis de barbeaux dans un bandeau encadré de deux galons à fond vert orné de rang de perles, filet or sur les bords. Marqués : LL entrelacés, lettre-date DD pour 1781, marque du peintre Pierre Massy. XVIIIe siècle, année 1781. H. : 11,1 cm, L. : 14,5 cm.
Deux seaux à verre sont récemment passés en vente publique (Etude Pescheteau-Badin, hôtel Drouot, 7 octobre 2013, lot 102 et 19 mars 2015, lot 44). Un seau à liqueur rond faisant partie de l’ancienne collection Dillée s’est également récemment vendu (Sotheby’s, Paris, 18 mars 2015, lot 76).
Estimation : 20 000 / 30 000 €

ASSIETTE À BORD CONTOURNÉ en porcelaine tendre du service « perles et barbeaux » de Marie-Antoinette à décor polychrome au centre d’un groupe de bleuets et sur l’aile de semis de bleuets entre deux rangs de perles dans des galons à fond vert.
Marquée : LL entrelacés, lettre-date DD pour 1781, sans marque de peintre.
XVIIIème siècle, 1781.
D. 23,8 cm.
Estimation : 15 000 / 20 000 €

SÈVRES
Salière double en porcelaine tendre provenant du service caillouté de Louis XVI à Versailles à décor polychrome de bouquets de fleurs dans deux réserves sur fond beau bleu caillouté d’or.
Marquée : LL entrelacés, lettre-date PP pour 1792, marque du peintre Charles-Nicolas Buteux et marque du doreur Chauvaux.
XVIIIème siècle, 1792.
L. 12,5 cm.
Dans le catalogue de l’exposition Versailles et tables royales en Europe, David Peters a mis en évidence l’existence dans les collections de la couronne française d’un service décoré de fleurs et fruits sur fond lapis caillouté. 
En 1791 et 1792, le roi Louis XVI, installé alors au château des Tuileries, achète à la manufacture de Sèvres des compléments pour ce service, décrits Beau Bleu, Groupes fleurs et fruits ou encore Caillouté et fleurs et fruits. Plusieurs porcelaines à fond beau bleu caillouté d’or datant de 1791 et 1792 sont rapprochées de ces achats de Louis XVI, par exemple une salière double datée 1792 conservée à Woburn Abbey (reproduite dans Versailles et les Tables royales, p. 116), une assiette datée 1792 chez John Whitehead à Londres en 2017 ou encore un sucrier de Monsieur le Premier à fond bleu lapis daté 1769 mais dont le couvercle, à fond beau bleu est manifestement un remplacement de 1791 (Bonhams, Londres, 14 juin 2000, lot 233).
En juillet 1792, le roi Louis XVI achète parmi la suite du service beau bleu caillouté quatre salières à 30 livres chaque dont celle conservées à Woburn Abbey et la nôtre. 

Estimation : 3 500 / 5 000 €

SÈVRES - SERVICE DU GOBELET DU ROI 
Commencé en 1782, le service dit du Gobelet du Roi est livré à Versailles le 11 mai 1783, complété par des suppléments chaque année entre 1784 et 1791. La décoration est nommée dans les registres des travaux des peintres et d’enfournements conservés aux archives de la manufacture de Sèvres : guirlandes de barbeaux accompagnée de la désignation :Service du Roy. Il est adressé lors des livraisons successives à Jean-René-Christophe Roth, contrôleur du Gobelet du Roi. Le service était destiné à la table des officiers qui avaient droit à la seconde salle à manger dite des “salles neuves“. Le service suit sans doute la Cour lors du déménagement aux Tuileries en 1790.

TASSE À GLACE en porcelaine dure provenant du service du Gobelet du Roi à décor polychrome de guirlandes de barbeaux et feuilles de myrte autour de filets bleus et rouges.
Marquée : LL entrelacés et couronnés, lettre-date FF pour 1783.
XVIIIème siècle, 1783.
H. 6,5 cm.
Estimation : 1 200 / 1 500 €

PLATEAU DE TASSES À GLACE NOMMÉ PLATEAU BOURET en porcelaine tendre provenant du service du Gobelet du Roi à décor polychrome au centre d’une rose dans un entourage de guirlandes de barbeaux et feuilles de myrte autour de filets bleus et rouges.
Marqué : LL entrelacés, lettre-date FF pour 1783, marque du peintre Le Bel, marque du doreur Vandé.
XVIIIème siècle, 1783.
L. 21 cm.
Estimation : 4 000 / 6 000€

SÈVRES
Assiette, projet pour le service olympique, en porcelaine dure à décor polychrome au centre d’Apollon et Diane drapés tenant un arc dans un médaillon sur fond bleu pâle cerné d’une guirlande de fleurs et feuillage en or et brun, l’aile à fond rouge décorée de rosaces en grisaille et frise de feuillage et rosaces en or.
Le décor légendé en violet au revers : n° 24 Apollon et diane, pour venger Latone, tüent les enfants de Niobé.
Marque en or : BT pour Boitel.
Marquées en rouge : M. N.le Sevres -//- pour l’an XII.
Epoque Consulat, an XII (septembre 1803-septembre 1804)
Marque en creux : Bi et dv pour Henry Louis Davignon
Epoque Consulat, An XI (23 septembre 1802 – 22 septembre 1803).
D. 23 cm.
Estimation : 6 000 / 8 000 €
Le service Olympique semble être commencé en 1803. En Germinal an XI (mars avril 1803), le doreur Antoine Gabriel Boullemier est payé 18 francs pour une assiette model du S. Olimpique. Certaines assiettes portent également la marque utilisée en l’an XI et XII. Un dessin conservé aux archives de la manufacture de Sèvres de la main d’Alexandre Théodore Brongniart, montre les ornements sur l’aile à fond rouge. Le nom que porte le service est probablement un choix d’Alexandre Brongniart qui écrit : tous les sujets sont pris de la mithologie. Ce service est désigné sous le nom de Service Olympique. Il ajoute toutes les pièces sont de nouvelles formes, très élégantes et riches. Il est peint par M. Georget et Mme Jacotot. 
Le service entre au magasin de vente de la manufacture le 31 décembre 1806. En août 1807, le Grand Maréchal du Palais, Duroc, écrit à Daru, Intendant général de la Maison de l’Empereur : « Il a été fait, Monsieur, à la Manufacture de Sèvres un service de porcelaine appelé service olympique pour l’usage de Leurs Majestés. Je vous prie d’autoriser la remise de ce service, afin que nous puissions nous en servir pour les fêtes qui auront lieu à l’occasion du mariage de S. A. la princesse de Wurtemberg ». 
Le service est livré au Palais des Tuileries le 21 août 1807 ainsi décrit : Service dit Olympique fond brun rouge miniature sujets tirés de la Mythologie etc. 
Suivant l’une des clauses du Traité de Tilsit signé le 7 juillet 1807, les territoires incluant l’électorat de Hesse-Cassel, le duché de Brunswick, la Prusse occidentale et le Hanovre sont annexés par l’Empereur et réunit pour fonder le Royaume de Westphalie. A seulement vingt-trois ans, Jérôme, le plus jeune frère de Napoléon Ier, est nommé roi de Westphalie le 8 juillet et règnera pendant sept ans. Le 23 août, immédiatement après la création de la Westphalie, Jérôme se marie à Catherine de Würtemberg, fille du Roi de Würtemberg et nièce du Tsar de Russie. C’est à cette occasion, lors du banquet du mariage du jeune couple royal dans la Galerie de Diane, que le service Olympique est employé, deux jours après son arrivée au Palais des Tuileries. 
Pour sceller le grand succès diplomatique que constituait la signature des accords de Tilsit du 7 juillet, Napoléon demande à Alexandre Brongniart que le service Olympique soit offert en présent au Tsar Alexandre Ier de Russie. Le service parvient à Saint Pétersbourg le 14 février 1808. Il est utilisé sur la table du Tsar à l’occasion du premier bal donné en l’honneur du marquis de Caulaincourt, nouvel ambassadeur de France en Russie à partir de 1807. 
En juillet 1832, le Tsar Nicolas Ier décide d’envoyer le service Olympique au Kremlin à Moscou pour l’y utiliser au cours de grandes réceptions. Il est aujourd’hui en grande partie conservé au musée des Armures du Kremlin et au musée de céramique de Kuskovo. Trois assiettes dont deux inachevées sont conservées à Sèvres, Cité de la céramique . Une assiette du service olympique et une assiette projet pour le service olympique sont récemment passées en vente publique (Etude Osenat, 20 novembre 2016, lot 390 et 1er juillet 2018, lot 149).


PARIS, (Manufacture de Dihl et Guérhard)
Assiette du service à dessert au chiffre de l’impératrice Joséphine en porcelaine à fond or à l’imitation du vermeil à décor bruni à l’effet au centre des grandes armes de l’Impératrice, l’aile à décor de deux frises de feuillage.
Marquée : Mre de Dihl et Guérhard à Paris.
Epoque Empire, 1811-1813.
D. 24 cm.
Estimation : 15 000 / 20 000 €
Après son divorce avec Napoléon, l’Impératrice Joséphine dispose d’un crédit de 30.000 francs pour commander un service à la manufacture de porcelaine de Sèvres. Elle choisit cependant de s’adresser à la manufacture parisienne de Dihl et Guérhard auprès de laquelle elle commande un service riche, doré et à décor. Ce service, livré entre 1811 et 1813, dont le coût total s’élevait à la somme importante de 46.976 francs comprenait 80 assiettes à tableau, 24 assiettes pour couper le fruit à fond entièrement en or, comme notre assiette, d’autres pièces de forme décorées en or plein et un surtout. Son fils Eugène commande également un service de même décor, légèrement plus réduit, les assiettes à fond or décorées au centre de son chiffre. Les deux services sont réunis dans les collections d’Eugène de Beauharnais à la mort de sa mère en 1814, puis parviennent à Saint Pétersbourg lorsque le dernier fils d’Eugène, Maximilien, troisième duc de Leuchtenberg se marie avec la grande duchesse Maria Nicolaevna, fille du tsar Nicolas Ier. Les services sont pour partie vendus après la révolution soviétique et pour partie conservés dans les collections des musées russes (Voir Bernard Chevalier, Trésors de la Fondation Napoléon, cat. exp. 2004-2005, n° 81-82, pp. 102-103).

TOURNAI - SERVICE DIT AUX OISEAUS DE BUFFON 
Le service dit aux Oiseaux de Buffon est commandé par le duc d’Orléans à la manufacture de Tournai juillet 1787 et destiné au Palais Royal à Paris. La facture générale du service détaillant l’ensemble de la livraison est publiée par Claire Dumortier, Patrick Habets, Porcelaine de Tournai, le service d’Orléans, 2004, p.162. Les auteurs suggèrent que la raison pour laquelle le duc d’Orléans s’adressa à la manufacture de Tournai plutôt qu’à la manufacture de Sèvres tient probablement au prix inférieur de la porcelaine de Tournai.
Le service du duc d’Orléans acomprenait le nombre considérable de 1.593 pièces. En comparaison, le service de Sèvres comportant le plus grand nombre de pièces est celui livré à Catherine II de Russie et il était composé de 706 éléments. Le service mythologique de Louis XVI comptait 493 pièces. Le seul service plus important en porcelaine européenne est le service aux cygnes du comte de Brühl réalisé à Meissen entre 1737 et 1741 (2.200 pièces).
Les oiseaux sont tirés de L’Histoire naturelle des Oiseaux, publiée par le comte de Buffon en dix volumes entre 1770 et 1786.
Une grande partie du service du duc d’Orléans (594 pièces) fut achetée en 1803 et 1806 par le prince de Galles par l’intermédiaire du marchand Robert Fogg. Aujourd’hui 565 porcelaines du service sont toujours conservées dans les collections royales anglaises au château de Windsor, les 29 pièces manquantes ayant probablement été offertes par la Couronne britannique. 


ASSIETTE EN PORCELAINE tendre provenant du service du duc d’Orléans à décor polychrome d’oiseaux d’après l’Histoire naturelle des Oiseaux du comte de Buffon nommés en noir au revers, au centre : le tinamou varié de cayenne et sur l’aile Le Vanneau gris, la grande macreuse, le perroquet de l’isle de luçon dans trois réserves sur fond bleu parsemé de pois or entre trois médaillons encadrant papillon et insectes 
XVIIIe siècle, vers 1787.
D. : 23,5 cm.
Estimation : 15 000 / 20 000 €

TASSE ET SA SOUCOUPE en porcelaine tendre du service du duc d’Orléans d’après l’Histoire naturelle des Oiseaux du comte de Buffon à décor polychrome sur la soucoupe du canard siffleur de cayenne et sur la tasse du millouinau sur fond bleu orné de lyres et rinceaux feuillagés or et de papillons, insecte et chenille dans des médaillons.
Les oiseaux nommés en noir au revers.
XVIIIème siècle, vers 1787.
H. 6 cm, D. 13,5 cm
Estimation : 10 000 / 15 000 €

THÉIÈRE du service du duc d’Orléans d’après l’Histoire naturelle des Oiseaux du comte de Buffon à décor polychrome du moineau solitaire et du torchepot dans deux réserves sur fond bleu orné de rinceaux feuillagés or, alternés avec insecte et chenille dans des médaillons.
Les oiseaux nommés au revers en noir.
XVIIIème siècle, vers 1787.
H. 13,5 cm, L. 19,1 cm
Le couvercle en porcelaine de Tournai du XIXème siècle rapporté.
Estimation : 5 000 / 8 000 €

LYON OU URBINO
Petit plat rond dit tondino en majolique à décor polychrome de Moïse sur le rocher recevant les commandements, son peuple près de tentes sur la droite, au revers la légende : Moise.
XVIème siècle. 
D. 23,5 cm.
Au revers une étiquette de l’ancienne collection Imbert à Rome.
Estimation : 4 000 / 5 000 €

MOUSTIERS
Grand plat rond en faïence à décor en camaïeu bleu au centre d’une scène de chasse au sanglier d’après Antonio Tempesta dans un médaillon circulaire, l’aile décorée de lambrequins et rinceaux feuillagés.
Fabrique de Clérissy.
Début du XVIIIème siècle. 
D. 55,5 cm.
Estimation : 6 000 / 8 000 €

ROUEN
Grand plat rond à décor rayonnant bleu et rouge d’une large rosace au centre formée d’une étoile entourée de guirlandes e fleurs et rinceaux et sur l’aile de vases fleuris sur des rinceaux feuillagés à fond de treillage rouge.
XVIIIème siècle, vers 1725.
D. 50 cm.
Provenance : Christie’s, Paris 16 décembre 2002, Lot 183.
Plusieurs plats de même décor sont répertoriés : 
L’un dans la collection Laniel puis Calvet (novembre 1930, n° 202) exposé au musée des Arts décoratifs en 1932 et reproduit dans le répertoire de la faïence française.
Un autre dans la collection Charles Antiq (avril 1895, n° 145), puis Albert Gérard (Juin 1900, n° 83)
Un troisième dans la collection Jean Bloch, Me Ader et Me Rheims, Palais Galliera, 2 décembre 1961, n° 108
Estimation : 10 000 / 15 000 €
 
Céramiques Européennes
vendredi 19 octobre 2018 14:00
Drouot-Richelieu