Table à écrire en marqueterie à décor géométrique... - Lot 146 - Pescheteau-Badin

Lot 146
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150000 - 200000 EUR
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Résultat : 150 000EUR
Table à écrire en marqueterie à décor géométrique... - Lot 146 - Pescheteau-Badin
Table à écrire en marqueterie à décor géométrique de croisillons «satiné gris» en sycomore teinté, ouvrant à un tiroir à marqueterie d'enfants astronomes, le tiroir coulissant découvrant une tablette à écrire masquant trois compartiments de bois de rose contenant quatre tiroirs de bois de rose massif, le plateau à galerie reposant sur des pieds en gaine surmontés de brettés aux angles n° peint à l'encre en dessous: N°2605; (trace d'un mécanisme permettant d'actionner le tiroir aujourd'hui manquant). Par Jean-Henri Riesener et Guillaume Benneman (en tant que restaurateur). Estampille de Guillaume Benneman. Époque Louis XV, livrée au château de Trianon en 1771, puis largement restaurée en 1788 sous la direction du Garde-meuble de la Couronne. Provenance: Livrée pour le roi Louis XV (1710-1774) par Jean Henri Riesener (1734-1806; ébéniste reçu maître en 1768) au château de Trianon en 1771, conservée dans l'hôtel du Garde-Meuble de la Couronne à Paris entre 1776 et 1786, restaurée et livrée par Guillaume Benneman (mort en 1811; ébéniste reçu maître en 1785) pour les appartements de madame de Ville d'Avray dans l'hôtel du Garde meuble de la Couronne place de la Concorde en 1788, un antiquaire du quai Voltaire à Paris, vers 1938, vente Paris, étude Jozon, le 13 mars 1974, ancienne collection de Maurice Aicardi (1919-2007) dans son appartement du Palais Royal à Paris. Bibliographie: Pierre Verlet, Le mobilier royal français, tome IV, Paris, 1990, p. 62-65. Succédant à Antoine Robert Gaudreaus (1682-1746) et Gilles Joubert (1689-1775), Jean Henri Riesener puis Guillaume Benneman sont respectivement les ébénistes attitrés de la Couronne de 1774 à 1785 pour Riesener et de 1786 à 1792 pour Benneman. L'histoire de cette table à écrire royale au XVIIIe siècle est parfaitement connue depuis les recherches de Pierre Verlet (Le mobilier royal français, tome IV, Paris, 1990, p. 62-65), relatant son identification vers 1938 chez un antiquaire du quai Voltaire à Paris. Livrée sur les ordres de Pierre Elisabeth de Fontanieu (1731-1784), intendant des meubles de la Couronne, le 22 mars 1771 au château de Trianon, le meuble nécessita deux jours sur place afin que les ouvriers de Jean Henri Riesener l'installent dans la «pièce du café», située à l'angle nord-est du château. Le lambris de cette pièce intime du premier étage masquait à cette époque un escalier en arc de cercle qui permettait d'accéder à l'étage de l'attique. Cette pièce devait être considérée par le roi comme un petit cabinet de retraite, l'unique fenêtre à gauche de l'escalier donnait directement sur le jardin de fleurs, l'un des plus beau en Europe à cette époque, ce qui contribuait à en faire un lieu de repos agréable. Dès 1768 madame du Barry (1743-1793), récemment présentée à la Cour, commença par occuper à Trianon, un logement de l'attique et l'on comprend alors l'intérêt du petit escalier qui permettait à Louis XV en quittant sa chambre (l'ancien cabinet de travail), de rejoindre sa nouvelle favorite en passant par l'escalier de la pièce du café. En 1769 ou 1770, le roi installera la comtesse du Barry dans sa propre chambre et habitera lui-même les attiques, empruntant le même escalier pour atteindre ses appartements. H: 76,5 cm, L: 96 cm, P: 63 cm A cette époque, entre 1771 et 1774, lorsque Louis XV était à sa table, à gauche s'étendait donc le jardin et plus loin les serres, derrière lui se trouvait le salon de compagnie et à sa droite contre le mur, un canapé en gros de Tours, derrière ce mur la chambre de madame du Barry. Cette table mécanique avait été réalisée spécialement pour convenir à un emplacement bien particulier: «dessous une table de marbre et dans le lambrie (sic)» (facture de Riesener). Une niche ménagée dans la boiserie dissimulant l'escalier disposait d'une tablette de marbre à hauteur d'appui laquelle servait en réalité de plateau à notre table, elle-même entièrement encastrée dans la boiserie, elle trouvait alors son usage à l'ouverture du tiroir coulissant contenant l'écritoire. La pièce du café (E) avec son escalier montant aux attiques et sa fenêtre donnant sur le jardin communique à droite avec le cabinet du roi (E) qui devient la chambre de Louis XV puis la chambre de madame du Barry. La facture de Jean Henri Riesener du 5 février 1771 mentionne un grand corps de tiroirs coulissant à l'aide d'un mécanisme (manquant aujourd'hui) actionné par un tour de clé ainsi qu'un bouton permettant d'ouvrir les volets toujours existants. La pièce du café a été transformée en 1776 pour devenir l'actuel boudoir des glaces mouvantes et c'est la raison pour laquelle la table à écrire, perdant son utilité dans l'embrasure de la boiserie de l'escalier disparu, a été renvoyée à Paris au Garde-meuble. Elle y resta une dizaine d'année avant d'être restaurée par Guillaum
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